La confrérie me convient

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Brother Allen A. Pacquing, S.M. chats with a student at St. Mary’s University in San Antonio, Texas

Frère Allen A. Pacquing, S.M. cause avec un étudiant à St. Mary’s University à San Antonio,Texas, où il travaille en compagnie d’autres frères marianistes. (Photo: Darren Shiverdecker, St. Mary’s University)

Pourquoi veux-tu être frère? Qu’est-ce qu’un frère? Quand seras-tu ordonné? Beaucoup de gens m’ont posé ces questions, surtout au moment de mes vœux finaux. En général, je les reçois avec un sourire comme une occasion pour partager des détails de moi-même et de ma vocation. La vocation d’un frère demeure un mystère pour beaucoup, et en fait elle ne devrait pas l’être. La vocation d’un frère religieux fait partie du tissu de l’église—qui doit être tissé avec tous les fils qui constituent l’église. Comme frères nous utilisons les dons que Dieu nous a donnés afin de faire approcher tout le monde au Christ. Un ami et mentor, Père William Kunisch, un prêtre diocésain de Honolulu, l’explique simplement : « Être frère est une façon privilégiée de suivre Jésus. » Mais comment précisément suis-je devenu frère?

La famille m’a initié

Je suis né et j’ai grandi à Honolulu dans une famille catholique, unie et bien travaillante. Mes parents ont immigré des Philippines au milieu des années soixante. Ils voulaient que nous ayons, ma sœur aînée et moi, l’opportunité du rêve américain. Les valeurs de la foi, la famille, la communauté, la culture, la langue et l’éducation nous ont été inculquées. St. Anthony’s Church à Kaliki m’avait appris ce que signifiait « communauté » longtemps avant que je ne pense à me joindre à une communauté religieuse. Nous vivions près de l’église et de l’école et nous ne pouvions pas éviter l’attrait de la vie de la paroisse qui était fondamentale pour beaucoup d’entre nous dans le voisinage.

Br. Pacquing takes part in a social with other Marianists.
En plus de prier et travailler ensemble, la communauté de Pacquing prend du temps juste pour s’amuser. Le voici lors d’un party avec d’autres marianistes. (Photo gracieuseté de Frère Allen A. Pacquing, S.M.)

Nous étions chanceux d’avoir des sœurs et des frères et des prêtres qui servaient notre communauté. Je les admirais toujours pas à cause de leurs habits (qui semblaient rester miraculeusement propres en tout temps) mais à cause de comment ils rayonnaient la joie. Ils faisaient véritablement partie de nous, comme enseignants, prêcheurs, mentors, et compagnons. Ils m’ont inspiré avec leur exemple d’altruisme. Je ne me rendais pas compte que ces expériences d’enfance m’amèneraient sur la voie vers la confrérie religieuse, et ça a été tout un voyage.

Un professionnel communautaire

Tous les parents veulent que leurs enfants soient heureux, en santé, et prospères, et mes parents ne faisaient pas exception à la règle. En créant un commerce familial dans l’immobilier, mes parents ont pu nous envoyer à une école catholique et nous aider à étudier à l’université. Mon but comme jeune adulte était soit d’avoir une carrière dans la justice pénale ou de prendre contrôle du commerce familial. J’ai fini par faire un peu des deux. J’ai travaillé à temps partiel dans l’immobilier et j’ai pu monter en grade dans le système judiciaire de l’état d’Hawaii.

Je réalisais mes rêves professionnels, mais j’avais toujours le sens que quelque chose manquait dans ma vie. Un désir ardent et une forte curiosité m’obsédaient sans pouvoir préciser de quoi il s’agissait. J’avais ces sentiments occasionnellement, mais ils devenaient plus fréquents. Pendant que je poursuivais ma carrière, je continuais d’être un membre actif et participant de la communauté de prière où je vivais. J’étais bénévole à l’éducation religieuse et j’aidais au ministère de jeunesse et des jeunes adultes.

Ma vie semblait suivre un modèle sain: j’établissais un réseau d’amis, j’avais mes vacances, je poursuivais ma carrière, je m’occupais du commerce familial, je faisais du bénévolat, j’avais des relations amoureuses, etc. Mais encore—dans mon cœur j’aspirais à quelque chose d’autre—et finalement il a fallu que je le prenne au sérieux.

Br. Pacquing spends a quiet moment in the chapel at St. Mary’s University.
La prière est l’ancre de toute vocation. Pacquing passe un moment tranquille dans la chapelle à St. Mary’s University (Photo: Darren Shiverdecker, St. Mary’s University)

Suis-je fou ou quoi?

Toute ma vie j’avais côtoyé des prêtres, frères, et sœurs. J’avais donc une idée et une compréhension juste des sacrifices qu’ils faisaient pour servir Dieu et l’église. Il y avait même des membres de la famille qui étaient dans des ordres religieux. Mais, même dans mes rêves les plus fous, je n’avais jamais pensé à abandonner ma voiture, à partager mon salaire, à demander l’autorisation de faire quoi que ce soit, à renoncer à avoir ma propre famille ou une épouse. Jusqu’au moment quand quelqu’un m’a directement demandé d’y penser. Quand un ami a suggéré que je devais penser à la possibilité d’une vie comme prêtre ou frère, mes premières pensées étaient: Quoi, vraiment? Ai-je l’air désespéré? Semble-t-il que je ne puisse pas déterminer le sens de ma vie et il faut que je recoure à une vie dans l’église?

LA VOCATION DES FRÈRES

Nous les frères religieux sommes des hommes qui s’efforcent ensemble de suivre Christ pendant que nous servons les besoins humains de ceux autour de nous. Peu importe si c’est quand nous jouissons de notre vie communautaire ou quand nous travaillons dans nos ministères, nous prions ensemble et nous rions ensemble. Nous partageons nos ressources et nos vies. En disant oui à la volonté de Dieu, nous cherchons à dépasser nos préférences individuelles et aspirons à intégrer l’Évangile dans la totalité de nos vies dans la tradition de notre communauté en particulier. Pendant des siècles nous avons servi les pauvres et les abandonnés dans les écoles, les hôpitaux et dans d’autres lieux.

Être frère n’est pas une question de prestige, privilèges, ou de pouvoir. Le seul habit que Jésus s’est mis était le tablier qu’il s’est mis quand il a lavé les pieds et quand il nous a dit de suivre son exemple. De même, nous frères portons ou des habits religieux simples ou une tenue professionnelle appropriée pour notre travail. Rien dans notre apparence ne suggère rang ou préséance car nous sommes tous au même niveau. Même les postes de direction sont d’une durée limitée.

À la messe, nous prenons nos places sur les bancs parmi les fidèles et non dans le sanctuaire. Nous cherchons à être frères à tous, à bâtir communion dans l’église et dans le monde par notre vie partagée de prière, service, et fratrie. Ceci veut dire que non seulement nous prions et mangeons ensemble, mais nous faisons la vaisselle aussi ensemble. Nous apportons ces mêmes instincts et tendances dans le monde autour de nous.

Puisque nous ne sommes pas ordonnés, notre travail ne se base pas sur un ministère sacramental. Tout ce que nous faisons pourrait être fait par tout catholique fidèle. Peu importe si nous nous engageons dans un ministère spécifiquement religieux, tel la catéchèse ou la direction spirituelle, ou dans un ministère d’orientation sociale, tel les soins de la santé ou l’enseignement, nous accueillons la grâce de Dieu dans tout aspect de nos vies et cherchons à la partager avec ceux de toutes les fois ou d’aucune foi.

Nous nous joignons au Christ par les vœux de chasteté, pauvreté et d’obéissance, ce qui nous rend spécialement disponibles aux besoins émergents de près et de loin. Alors que ces vœux nous forment pendant notre vie religieuse, nous arrivons de plus en plus à nous appuyer sur l’amour de Jésus. Le Psaume 133 capte bien l’esprit des frères: « Qu’il est bon, qu’il est doux pour des frères d’habiter ensemble! »

­—Frère Brian Poulin, F.M.S.

Au cours du temps, j’ai appris à reconnaître que c’est un grand compliment que d’être considéré comme quelqu’un qui pourrait vivre une vie de service comme prêtre, sœur, ou frère. Les gens se rendent compte que tu as un don de service et de dévouement à l’église, une capacité d’apporter l’évangile aux autres d’une manière authentique. J’avais du mal à accepter ces compliments pour moi-même, mais il fallait que j’explore cette idée folle qui m’avait été présentée. Alors, à l’âge de 41 ans, j’ai commencé le processus de discernement qui m’a obligé à être vulnérable et à examiner mes sentiments vers un appel à la vie religieuse. J’ai gardé tout ceci secret pour quelques mois, en me révélant lentement à ma famille et à mes amis les plus proches. À la surface la vie est demeurée normale, mais j’avais commencé à investiguer la vie consacrée.

Le désire pour une communauté

Au début, je ne savais pas si j’étais appelé à la vie religieuse comme prêtre ou comme frère—ou peut-être à la prêtrise diocésaine. Je savais tout simplement que j’étais attiré à la vie communautaire avec une mission en commun, ou « charisme » qui coïncidait avec mes intérêts et valeurs. J’ai commencé à explorer des ordres religieux qui avaient des frères et des prêtres. J’ai regardé leurs priorités de ministère, leurs régions géographiques de service, grandeurs, processus de formation et leurs limites d’âge. Cette tâche était intimidante et me rappelait la liste d’universités que j’avais créée quand je finissais l’école secondaire.

Un des meilleurs et plus touchants conseils est venu de ma mère qui était très encourageante. « N’oublie pas de laisser le Saint Esprit te guider et laisse la grâce de ce temps t’apporter la paix sans stress ni confusion. Tu sauras quand ce sera la bonne combinaison. » Elle avait raison. Dieu m’a invité à entrer dans ce processus. Avec de l’aide d’un directeur spirituel, beaucoup de prière et patience, et encore plus de café chez Starbucks, j’ai su que ma priorité était d’appartenir à une communauté religieuse d’abord, une communauté qui me permettrait à me dédier à l’église dans une mission que je tenais à cœur. Et tout ceci m’a ramené aux Marianistes qui m’avaient instruit à l’école secondaire.

Religieux d’abord, rôle en deuxième place

A l’école secondaire je ne portais aucune attention ni à la mission ni ou charisme marianiste. Je connaissais les prêtres et frères marianistes en tant qu’enseignants et administrateurs, et je les considérais des éducateurs humbles et hautement respectés. Or, maintenant, au carrefour de ma vie, j’ai exploré plus profondément pour savoir qui ils étaient et je me trouvais attiré aux gens et à leur vision. J’ai vu une vie de prière, de communauté, de service, et de discernement en commun—le tout guidé par le rôle de la Sainte Mère . J’aimais que la communauté mette les frères et les prêtres à statut égal. Un frère marianiste peut avoir un poste de direction et peut être nommé provincial (directeur régional). Pour moi, c’était une reconnaissance d’égalité, une approche juste et équitable à la vie communautaire. Notre vocation religieuse comme Marianistes est notre objectif premier, et notre façon de la vivre, soit par un ministère ordonné ou non-ordonné, est secondaire.

Br. Pacquing at his desk
Peu importe sa vocation, dit Pacquing, « je suis avant tout simplement un frère. » (Photo: Robin Jerstad, jerstadphoto.com)

La vie quotidienne comme famille

J’ai fait le saut de me joindre en 2012 aux Marianistes comme aspirant, en 2013 comme novice ou « frère en formation. » J’ai appris que de vivre entre frères de différentes cultures et générations peut être agréable mais en même temps peut être exigeant et frustrant. Il peut arriver que je prenne un verre du placard et me dise à moi-même: Mes amis, nous avons tous des opinions différentes sur la propreté, mais pensez-vous vraiment que ce verre soit PROPRE? Même à travers des situations difficiles et des conflits, quand tu aimes tes frères et la vie t’apporte de la joie, il y a une grâce en communauté qui est décidément sans prix.

Nous nous unissons dans l’esprit de support fraternel, d’encouragement et de prière et nous disons « Nous sommes une communauté. » Je suis véritablement béni, rempli d’humilité, et heureux dans la vie à laquelle Dieu m’a appelé—une vie où j’ai pu servir comme l’associé pastoral paroissien, comme aumônier de campus, aumônier de jeunes, et plus. Quoi qu’il soit mon ministère je suis simplement un frère.

Article connexe : VocationNetwork.org, « Que signifie être frère? »

Brother Allen A. Pacquing, S.M.
Frère Allen A. Pacquing, S.M. est membre de la Society of Mary (les Marianistes). Il est directeur adjoint des Marianist Student Initiatives, Office of Community Engagement à St. Mary’s University à San Antonio, Texas.

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